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Soirées d'initiation

Soirées à thèmes

Fabienne Balcon

Oenologue

Son parcours :

Le vin est resté pendant longtemps une histoire d’hommes. La transmission des domaines se faisait de père en fils et la formation est restée essentiellement masculine. Depuis les années 80, le terme d’œnologue, « celui qui possède la science des vins », peut enfin s’appliquer aux femmes. De sa présence discrète mais tenace les pionnières, dont fait partie Fabienne Balcon, se sont petit à petit fait accepter dans les chais. Depuis 2000, la parité existe dans les promos de futurs œnologues et de plus en plus les femmes s’intéressent à la dégustation.  

Fabienne Balcon anime donc nos séances de découverte et nos soirées à thème. Elle nous présente toujours avec rigueur, finesse et expériences des vins originaux et subtils : 

« Je suis du Sud-Ouest et mon grand-père faisait du vin pour son usage personnel. D’aussi loin que je me rappelle, j’en ai toujours goûté. Mais je suis venue à l’œnologie par hasard. Durant mes études dans un IUT d’agronomie générale, nous avions une parcelle de vignes à gérer. On suivait aussi quelques cours sur les vins. À la sortie, en 1984, je me suis inscrite à l’Institut  d’Oenologie de Bordeaux. Le milieu était quelque peu misogyne. Je savais qu’à la sortie j’aurai du mal pour trouver du travail alors je voulais un diplôme d’une école reconnue». En 1987, à 23 ans, elle obtient son diplôme et son premier petit boulot chez un œnologue des Costières de Nîmes. Durant trois mois elle l’aide pour la vinification. C’est lui qui la recommande à  Noël Rabot, œnologue à Avignon. « A  la fin du contrat, j’envisageais  de reprendre des études dans le commerce international. Noël Rabot m’a appelée. Il reprenait une société de conseil pour la vinification, l’assemblage, les analyses. Je suis restée 15 ans avec lui. Nous avons commencé à deux. En 2001, quand j’ai quitté Avignon pour suivre mon époux muté à Rennes, nous étions 10 dont 5 œnologues. J’étais responsable du laboratoire et en charge de l’Assurance  Qualité. Ensuite un caviste de Liffré m’a proposé de faire quelques interventions. Cela marchait bien, cela m’a donné envie de me lancer ».

Il faudra le salon des Vignerons indépendants de 2003, pour que le rythme s’accélère. Fabienne Balcon y rencontre Francis Bugaret  et plusieurs clubs de la Métropole. Dont l’AOC via René-Jean Carrillo pas encore président mais déjà «espion».

« Il a fait semblant de ne pas s’y connaître et a suivi le cours. J’ai débuté en portage salarial avec Elan créateur. J’ai continué sous forme associative jusqu’en 2008, date à laquelle je me suis lancée comme auto-entrepreneuse. Je travaille pour 17 clubs, CE ou groupements d’amis  de la métropole. Le rythme étant donné par les vacances scolaires, l’agenda est concentré en dehors de ses périodes. Par exemple, en janvier, j’ai assuré 17 interventions de 3 h auquel il faut ajouter toute la gestion, les recherches, la confection des fiches pédagogiques. Je consacre tous mes mardis matins à l’achat des vins et aux comparatifs des prix. Je n’ai pas l’impression de travailler même si j’y pense à longueur de temps. Les clients sont agréables et fortement intéressés, je souhaite leur faire partager ma connaissance des vins. Mon objectif est de transmettre de manière ludique et d’étonner. J’aime trouver des vins atypiques, de faire dépasser les a priori et les peurs de la dégustation. Le vin est complexe. Il faut rester humble et être curieux. Mon plus grand compliment : lorsqu’on m’a dit que l’on a oublié tous ces soucis le temps de la dégustation ».

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